Léonard Racle fait partie des personnages historiques souvent cités comme référence mais dont le parcours de vie reste largement méconnu. On sait qu’il a été « l’architecte de Voltaire à Ferney ». Son nom évoque à Pont-de-Vaux la réalisation du canal et la charpente incombustible de la « maison Guichellet ». Les plus aguerris connaissent ses cheminées en argile marbre et ont attendu parler d’un pont métallique. Faïencier, architecte, ingénieur ?
Aucune étude approfondie n’avait été réalisée sur ce personnage au parcours, semblait-il, multiple. En 2016, L’association « Curiosités, les amis du musée Chintreuil » décide de s’emparer du sujet et remonte à la source de l’information, dans les archives. C’est le résultat de 4 années d’enquête qui est aujourd’hui présenté. Léonard Racle, fils d’artisan dijonnais, a côtoyé l’élite de la société intellectuelle du 18e siècle. Il a participé à de grands projets à visée politique dans le pays de Gex et les dernières années de sa vie ont été marquées par son implication dans la Révolution et la multiplication de ses expériences et innovations techniques dans différents domaines. On découvre aussi sa fascination pour le mouvement perpétuel, dans la lignée de Newton.
Personnage étonnant, attachant, il est mort en 1791, à 54 ans. Si de vibrants hommages lui ont été rendus aux lendemains de sa mort, notamment par Joubert, son nom sera rapidement effacé des mémoires. Pourquoi ?
L’exposition rend hommage à ce personnage singulier du siècle des Lumières.
Du 7 mars à fin octobre 2020